Blog ou pas blog ? Global ou pas global ? Glop, pas glop ? Ecrire tous les jours ou raconter en vrac ce que j’ai vécu, mes impressions, des descriptions, des anecdotes, des antidotes, après une semaine de voyage ?
Those are the questions !
Vous avez regardé avec avidité si j’avais publié quelque chose, curieux des détails du bout du monde, envieux d’être dépaysés, … vous vous êtes demandé si vous aviez loupé quelque chose, pourquoi vous n’aviez pas de nouvelles du Mexique !
Alors voilà, en vrac, quelques impressions, à mon retour, déjà, car les connexions n’étaient pas folichonnes ; et puis j’ai pris un peu le temps de décrocher de mon téléphone, non pas de décrocher mon téléphone, mais c’est AUSSI mon traitement de texte et mon appareil photo !
Et alors ? Et alors ? Zorro est arrivé-é-é (avec sergent Garcia, le Mexicain) !
Oui, j’ai aimé mes petites vacances au Mexique, dans le Yucatan. Ca s’est passé très vite. Nous étions très occupés. Avec 7 heures de retard, de décalage, par rapport à la France. Et une température nocturne avoisinant les 23°C, et le jour, grimpant jusqu’à 30° C au moins !
Le voyage organisé : en quatre jours, nous avons parcouru beaucoup de kilomètres, environ 1500 km, sans nous préoccuper de quoi que ce soit. Nous en avons pris plein les yeux, plein les oreilles, plein le gosier…
Petit aperçu non exhaustif !
Nous avons découvert quatre sites archéologiques de l'époque maya, grimpé sur des vieilles pierres (on ne peut plus sur les pyramides), visité trois villes coloniales (Izamal, Mérida et Valladolid) et un musée du Chocolat interactif et passionnant, dans un cadre exotique de forêt luxuriante (ça veut dire qu’on mange beaucoup de chocolat ?). Nous avons exploré un bord de mer sur les rivages du golfe du Mexique (à La Isla Bonita de Holbox, pas si paradisiaque que ça à mon goût, mais je n’ai pas râlé), nous avons dormi dans cinq hôtels quatre étoiles du Mexique (le luxe ! - auquel je ne suis pas habituée), nous sommes baignés dans trois cénotes*, avons vu un jaguar, quelques singes, beaucoup d’iguanes et d’oiseaux, des plantes colorées et luxuriantes, mais pas de raton laveur ! Et beaucoup de têtes de mort !
Nous avons assisté à une « cérémonie chamanique », nous avons applaudi des danseurs du folklore yucatèque, en costumes traditionnels colorés (plein de fleurs brodées comme j’adore -mais je me suis retenue pour ne pas m’acheter la même tunique !) qui nous ont présenté entre autres une danse avec une bouteille de bière sur la tête !
Nous avons mangé copieusement, des spécialités mexicaines à base de poulet bien souvent et d’épices rouges (l’achiote ou roucou), à base de maïs ou d’haricots rouges en purée, mangé bien plus que nous ne pouvions manger d'habitude (il faut « profiter » !), nous nous sommes régalés de poissons frais, nous avons savouré des cocktails à la téquila, …le TOUT en plus grande quantité qu’à l’accoutumée !
Le groupe : trente-huit personnes, d’âges divers et d’horizons différents, la moitié de chez Prisma. Des vacanciers, qui ont l’habitude de voyager en groupes organisés, des vacanciers avec leurs bijoux en or et leurs tenues européennes pas toujours adaptées, des vacanciers jamais contents (Il en faut pour tous les goûts), …et des autres sympathiques quand même. Notre guide, Saul, de Mérida, était intarissable et très intéressant. Nous quittions notre hôtel à l’aube pour éviter la chaleur (c’était la fin de la saison des pluies) et la foule. Nous avions aussi le temps d’un quartier libre pour visiter ou revoir certains endroits ou juste pour prendre un verre, à l’ombre, ou pour nous sécher tranquillement (nous avons essuyé quelques grosses averses, qui n’étaient pas sans nous rappeler la mousson d’Asie).
Les Mexicains : le peu que nous avons croisés : des Mexicains basanés, mais pas que, des Mexicains aux yeux bridés avec des origines asiatiques, pas de sombreros sur le nez (ni de panamas), des gens souriants (avec des dents de devant serties d’or), avenants, qui auraient bien discuté avec moi si j’avais su parler espagnol, qui se laissaient volontiers prendre en photo.
Je n’ai pas trop vu la misère. Pas de mendiants non plus. Tout le monde est actif. Les gens vendent des petites choses, des cigarettes, des cacahuètes, ramassent les bouteilles en plastique, agitent des drapeaux sur les chantiers impressionnants des routes en travaux (comme ici), pour gagner quelques pesos, pour survivre au jour le jour.
Pourtant on voit sur la route des maisons très basiques, avec un toit de chaume (feuilles de palme), où il n’y a que le strict minimum. Nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous confronter à la foule dans les villes (sauf à Mérida).
La forêt tropicale : impression générale, il y a des arbres et la forêt partout, nous avons traversé très peu de villages. Propres. Et beaucoup de chiens.
* Un cénote est un gouffre, un effondrement karstique rempli d'eau, qui peut atteindre des centaines de mètres de profondeur. Si l'on se penche sur l'étymologie, le mot vient du maya dz'onot, signifiant « puits sacré ». Si l'on plonge dans la mythologie, les cénotes ouvrent les portes de l'inframonde, le Xibalba, domaine où règnent les dieux de la maladie et de la mort.
Nous avons pu nous rafraîchir près de Pisté, dans le cénote Ik-kil, également appelé « cénote bleu sacré ». D’une profondeur d’environ 40 mètres, la surface de l’eau se trouve à 26 mètres sous celle de la terre. Sensation magique, de nager (ou plutôt de flotter avec nos gilets de sauvetage orange) au milieu de ce décor de lianes, d’eau douce, d’un bleu profond.
Tulum, seule cité maya construite en bord de mer, ses édifices sont moins imposants que dans les autres cités Mayas mais bordées de longues plages de sable blanc des Caraïbes. Les temples de Tulum furent remarqués par les Espagnols alors qu'ils naviguaient le long de la côte en 1518. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accéder à la plage (et nous rafraîchir) et avoir une vue exceptionnelle du rivage vers ce site éclatant au soleil (nous avons parcouru ce site guettant les ombres).
Le site archéologique de Chichen Itza condense le génie des Mayas de la période post-classique (Xe siècle), l'une des civilisations les plus avancées de son temps dans les domaines de l'architecture, des mathématiques ou de l'astronomie. Des envahisseurs non mayas, les Itzas, provenant du plateau central et de la côte du golfe, sous le commandement de chefs toltèques apportèrent de nouvelles conceptions religieuses, sociales et artistiques, telles que les cultes astraux, les sacrifices humains et la suprématie des guerriers.
L'emplacement de Chichen Itza, centre religieux et culturel du Yucatan, ne doit rien au hasard. Le castillo, la plus grande de ses pyramides, se situe précisément au croisement de quatre cénotes représentant les points cardinaux. C’est un des sites les plus vastes et les mieux conservés, où les ruines s'étendent sur plus de 300 hectares.
Sous la pluie, sans touristes, nous avons découvert les têtes de morts sculptées dans la pierre, à la recherche des derniers vestiges colorés, écoutant les échos qui résonnaient « particulièrement » après un claquement de mains. Impressionnant !
Le site archéologique d’Uxmal est considéré par certains comme l'une des Sept Merveilles du Monde en raison de sa situation au milieu d'un cadre naturel exceptionnel. Uxmal est une cité maya de la période classique dont la population a dû atteindre les
20 000 habitants à son apogée, entre 800 et 1000. Le nom « Uxmal » signifierait « trois fois reconstruite ». C’est là que le site d’Angkor Wat (Cambodge) nous a fourni un flash de réminiscence, en raison de ses ruines éparpillées dans la forêt, de sa tranquillité, de la présence des oiseaux et des iguanes ! Temps suspendu.
En vacances pour toujours ? Vous pensez que c’est reposant tout ça ? Que je me suis remise du décalage horaire ? Non non ! Je ne me plains pas, je ne regrette rien, c’était une sacrée expérience et un bon souvenir.
Je suis déjà prête à repartir pour la suite ; c’était un galop d’essai !
Voyage, voyage…à suivre